Il fut conduit par l’Esprit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut mis à l’épreuve par le démon. (Luc 4,1)
Quand l’épreuve est là
Avec leur froid intense, piquant, les nuits sont terribles dans le désert.
Les jours aussi, sous un soleil de plomb. C’est en ce lieu où la vie humaine est si fragile, si menacée, que l’Esprit a conduit Jésus après le baptême dans le Jourdain.
Au bout de quarante jours de grâces et d’épreuves, Jésus eut faim et, peut-être, peur.
C’était l’heure des ténèbres, propice au tentateur.
« Pourquoi t’a-t-on abandonné ici, parmi les bêtes sauvages ? Ne vas-tu pas mourir de faim ? Où est-il, ton Dieu, où en sont ses promesses ?»
« Par contre, si vraiment tu es le fils de Dieu…
… tu devrais pouvoir faire des miracles, te nourrir et nourrir tous les affamés, régner sur ton peuple pour son plus grand bien et ta plus grande gloire… affronter les lois de la nature… Il suffit d’oublier Dieu et m’adorer, moi ! »
Aux propositions alléchantes du diable, Jésus a résisté par la force de ce qui « est écrit ».
La Parole divine, nous enseigne-t-il, est la meilleure arme contre la tentation, qu’elle soit tentation de l’idolâtrie, du doute, de la suspicion, du pouvoir, ou celle de l’indifférence face à la souffrance d’autrui. Quant à nous, combien de fois n’avons-nous pensé, même sans oser le dire, que Dieu devrait régler tous nos problèmes, « s’il existait »… ?
Faisons donc comme Jésus quand il fut tenté dans le désert.
Combattons avec l’arme de la Parole.
N’hésitons pas à nous y plonger, à en faire notre prière, à la laisser travailler en nous. Le réconfort de Dieu est au bout.