Dieu est fidèle ; il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces (1 Corinthiens, 10, 13).
Dans la tentation, veiller, prier
La vie est là… tantôt « simple et tranquille », tantôt traversée de crises et d’épreuves. L’accepter de la main de Dieu, sans tomber pour autant dans le fatalisme ou dans une morne résignation… oui, cela exige une conversion. Quand il évoque les Galiléens assassinés sur ordre de Pilate (Luc 13, 1-9), Jésus appelle les hommes à revenir à Dieu, dans une confiance renouvelée. Il les éclaire, aussi, sur la signification du malheur, qui ne frappe pas forcément ceux qui ont péché, et eux seuls.
A son tour, récapitulant les grandes étapes de l’histoire sainte, Paul parle de ceux qui « ont eu des convoitises mauvaises », et en ont pâti. Tout cela, pour exhorter les chrétiens à rester fermes dans leur foi, quelles que soient les tentations rencontrées en chemin.
La tentation, dans le langage de la Bible, est une mise à l’épreuve de la foi, sous forme de contestation, de murmures, d’idolâtrie ; c’est un piège dans lequel le Tentateur essayera toujours de faire tomber les croyants. Mettant à profit nos faiblesses qu’il connaît si bien, le démon s’applique à saper nos bonnes résolutions, à nous pousser au mal, à se saisir de notre conscience pour y régner. Il tente, surtout, de planter dans les cœurs le germe empoisonné de la suspicion.
Mais Dieu, que nous supplions, jour après jour, à nous sauvegarder du Malin, veille sur les siens. Il ne permettra pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces, affirme, avec son autorité d’apôtre, saint Paul. Quelles que soient nos difficultés, nos épreuves, nos chutes, il nous donnera les moyens de nous en sortir. En prendre conscience, y compter, c’est déjà se convertir. Ecouter sa voix, chercher à déchiffrer sa volonté et à la suivre, c’est déjà se convertir. Sa Providence nous accompagne, et le feu de sa charité brûle, tel dans le buisson ardent, sans s’épuiser.