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Méditation du frère Patrick Lens



Le fils aîné réalise le projet de Dieu depuis les origines. Il mène une vie droite, fidèle et obéissante. En demeurant dans la maison familiale, il engage sa vie en réponse à l’appel du père. Père et fils qui devraient être unis dans l’Esprit. Sauf que l’Esprit dans la parabole manque. L’aîné s’éloigne. Non par une décision soudaine, mais parce que les habitudes de la vie prennent la première place sans nous conduire vers la charité. Elles perdent alors leur sens.
Jésus est venu pour restaurer ce sens. Il nous donne la mission de transformer nos gestes coutumiers en événements. À nous de donner sens à notre vie en remplissant d’amour nos actes, nos paroles en devenant amour dans tout ce que nous sommes, dans tout ce que nous faisons.
« J’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. »* Tel est l’objectif fixé par le Père à ne jamais perdre de vue.
Le fils cadet s’éloigne du père pour aller dans le monde. Son père le voit partir, peut-être comme le Père du ciel voit son Fils partir dans le monde pour devenir homme. La croix est le passage où Dieu vit de l’intérieur la vie loin de tout. Par Jésus, Dieu sait ce que c’est d’être privé, d’être abandonné de tous. « Dieu abandonné de Dieu »**. Maintenant, il sait et ses entrailles en sont remuées.

* Première lettre de saint Paul aux Corinthiens, chapitre 13, verset 2.
** Lemaire Benoît, Thibon Gustave, L’expérience de Dieu avec Gustave Thibon, éd. Fides, p. 26.
** Lemaire Benoît, Thibon Gustave, L’expérience de Dieu avec Gustave Thibon, éd. Fides, p. 26.
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Pour aller plus loin avec la Parole


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![]() Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie
![]() Évangile selon saint Luc 15, 22-24
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