„Un jour viendra où vous… toutes les nations du continent…”

Le Rhin de Victor Hugo, fleuve européen

« Grâce aux navires à vapeur, on traverse aujourd’hui l’Océan plus aisément qu’on ne traversait autrefois la Méditerranée ! Avant peu, l’homme parcourra la terre comme les dieux d’Homère parcouraient le ciel, en trois pas. Encore quelques années, et le fil électrique de la concorde entourera le globe et étreindra le monde. » Victor Hugo

Voyageur dans les pays rhénans, qu’il évoque dans un volume intitulé « Le Rhin » (1842), Victor Hugo y notait son émerveillement face à ce grand fleuve qui a vu éclore sur ses rives plus d’un haut fait de la culture européenne. Voici ce qu’on peut lire dans une longue lettre imaginaire, mi-reportage, mi-essai riche de considérations historiques et politiques :

« Vous savez, je vous l’ai dit souvent, j’aime les fleuves. Les fleuves charrient les idées aussi bien que les marchandises. Tout a son rôle magnifique dans la création. Les fleuves, comme d’immenses clairons, chantent à l’océan la beauté de la terre, la culture des champs, la splendeur des villes et la gloire des hommes. Et, je vous l’ai dit aussi, entre tous les fleuves, j’aime le Rhin ».

« Ce soir-là, quand je vis le Rhin pour la première fois… je contemplai longtemps ce fier et noble fleuve, violent, mais sans fureur ; sauvage, mais majestueux. Il était enflé et magnifique au moment où je le traversais. Il essuyait aux bateaux du pont sa crinière fauve, sa barbe limoneuse, comme dit Boileau. Ses deux rives se perdaient dans le crépuscule. Son bruit était un rugissement puissant et paisible. Je lui trouvais quelque chose de la grande mer.

Oui, mon ami, c’est un noble fleuve, féodal, républicain, impérial, digne d’être à la fois français et allemand. Il y a toute l’histoire de l’Europe considérée sous ses deux grands aspects, dans ce fleuve des guerriers et des penseurs, dans cette vague superbe qui fait bondir la France, dans ce murmure profond qui fait rêver l’Allemagne. Le Rhin réunit tout. Le Rhin est rapide comme le Rhône, large comme la Loire, encaissé comme la Meuse, tortueux comme la Seine, limpide et vert comme la Somme, historique comme le Tibre, royal comme le Danube, mystérieux comme le Nil, pailleté d’or comme un fleuve d’Amérique, couvert de fables et de fantômes comme un fleuve d’Asie. » (Lettre XIV)

Des années après la publication de ce tome, parlant aux participants au Congrès de la Paix de 1849, Victor Hugo, pair de France et président de cette assemblée, adressait un vibrant appel à la paix universelle, « paix des hommes, loi de Dieu ». Romantique visionnaire parfois traité de « lunatique » par ses contemporains, Hugo pensait que les conquêtes de la civilisation, notamment technologiques, allaient rapprocher les peuples, et qu’un jour on n’aurait pas plus de guerre entre les pays européens qu’entre les provinces d’un même pays :

« Grâce aux chemins de fer, l’Europe bientôt ne sera pas plus grande que ne l’était la France au moyen âge !

C’était moins une pensée politique réaliste que l’idée prophétique d’une création des « Etats-Unis d’Europe », pacifiques et réunis par des intérêts communs :

« Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne, absolument comme la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, la Lorraine, l’Alsace, toutes nos provinces, se sont fondues dans la France. Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées. – Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes, par le suffrage universel des peuples, par le vénérable arbitrage d’un grand Sénat souverain qui sera à l’Europe ce que le parlement est à l’Angleterre, ce que la diète est à l’Allemagne, ce que l’Assemblée législative est à la France ! »

« Supposez que les peuples d’Europe, au lieu de se défier les uns des autres, de se jalouser, de se haïr, se fussent aimés ; supposez qu’ils se fussent dit qu’avant même d’être français, ou anglais, ou allemands, on est homme, et que, si les nations sont des patries, l’humanité est une famille. »

Il a fallu, hélas, deux guerres mondiales dont une grande partie sur le sol européen, pour qu’une telle idée ne germe, aboutissant à l’Europe actuelle.

Quant à une possible amitié entre des nations européennes telle la Russie et celles de l’Ouest, on peut imaginer un Français quelconque répliquer : „Dans vos rêves, Monsieur le pair de France !”

Moi, je dirais plutôt: Quel dommage que ce ne soit qu’une utopie ! Et quel dommage que l’image qu’entretiennent certains analystes de ce qui se passe dans la majorité des têtes russes soit à tel point réductrice et injuste en ces moments où nous assistons, impuissants, à la tragédie de l’Ukraine !

„Dictator trap”: capcana în care cad dictatorii

„Autocrats such as Putin eventually succumb to what may be called the “dictator trap.” The strategies they use to stay in power tend to trigger their eventual downfall. Rather than being long-term planners, many make catastrophic short-term errors—the kinds of errors that would likely have been avoided in democratic systems. They hear only from sycophants, and get bad advice. They misunderstand their population. They don’t see threats coming until it’s too late. And unlike elected leaders who leave office to riches, book tours, and the glitzy lifestyle of a statesman, many dictators who miscalculate leave office in a casket, a possibility that makes them even more likely to double down.”

Despots sow the seeds of their own demise early on, when they first face the trade-off between allowing freedom of expression and maintaining an iron grip on power. After arriving in the palace, crushing dissent and jailing opponents is often rational, from the perspective of a dictator: It creates a culture of fear that is useful for establishing and maintaining control. But that culture of fear comes with a cost.

For those of us living in liberal democracies, criticizing the boss is risky, but we’re not going to be shipped off to a gulag or watch our family get tortured. In authoritarian regimes, those all-too-real risks have a way of focusing the mind. Is it ever worthwhile for authoritarian advisers to speak truth to power?

As a result, despots rarely get told that their stupid ideas are stupid, or that their ill-conceived wars are likely to be catastrophic. Offering honest criticism is a deadly game and most advisers avoid doing so. Those who dare to gamble eventually lose and are purged. So over time, the advisers who remain are usually yes-men who act like bobbleheads, nodding along when the despot outlines some crackpot scheme.

Even with such seemingly loyal cronies, despots face a dilemma. How can you trust the loyalty of an entourage that has every reason to lie and conceal its true thoughts? The ancient Greek philosopher Xenophon wrote of that inescapable paradox of tyranny: “It is never possible for the tyrant to trust that he is loved … and plots against tyrants spring from none more than from those who pretend to love them most.”

„To solve this problem, despots create loyalty tests, ghoulish charades to separate true believers from pretenders. To be trusted, advisers must lie on behalf of the regime. Those who repeat absurd claims without blinking are deemed loyal. Anyone who hesitates is considered suspect.”

(..)

„The risks of miscalculation are compounded, psychology research has shown, by the fact that power literally goes to your head, including in a key way that may be relevant in explaining Putin’s costly gambit in Ukraine. The longer someone is in power, the more they begin to get a sense of what is known as “illusory control,” a mistaken belief that they can control outcomes much more than they actually can. That delusion is particularly dangerous in dictatorships, in which there are virtually no checks or balances, no term limits or free elections to boot someone from power.

Some Russia experts, such as Fiona Hill, have recently suggested that Putin has spent much of the pandemic isolated and alone, poring over old maps of the lost Russian “imperium.” Cumulatively, it’s possible to imagine how these factors combined to convince Putin that his brutal blunder in Ukraine was a good idea.

When despots screw up, they need to watch their own back. Yet again, they can become victims of the dictator trap. To crush prospective enemies, they must demand loyalty and crack down on criticism. But the more they do so, the lower the quality of information they receive, and the less they can trust the people who purport to serve them. As a result, even when government officials learn about plots to overthrow an autocrat, they may not share that knowledge. This is known as the “vacuum effect”—and it means that authoritarian presidents might learn of coup attempts and putsches only when it’s too late. This raises a question that should keep Putin awake at night: If the oligarchs were to eventually make a move against him, would anyone warn him?

Clearly, Putin is no fool. But as we debate possible endgames to the war in Ukraine, we shouldn’t kid ourselves. Putin, like many despots, isn’t behaving fully rationally. He inhabits a fantasy world, surrounded by people who are afraid to challenge him, with a mind that has been poisoned by more than two decades as a tyrant. He’s made a catastrophic mistake in Ukraine—one that may yet prove his downfall.

Democracy isn’t perfect. It’s messy. It can be shortsighted. Many powerful democracies, including the United States, are dysfunctional. But at least our leaders face real constraints, real pushback for their miscalculations, and real criticism from their population. And, crucially, there’s a built-in mechanism to replace our leaders when they start to behave irrationally or irresponsibly.

That’s why it’s time to jettison the myth of the “savvy” strongman, or the dictator who’s a geopolitical “genius.” Putin has fallen victim to the dictator trap and proved that he is neither.”

BRIAN KLAAS

https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2022/03/putin-dictator-trap-russia-ukraine

Sainte Catherine, prie pour ceux qui ont faim…!

Ste Catherine de Sienne

Docteur de l’Église et co-patronne de l’Europe

Fête le 29 Avril

Caterina, l’une des saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre, naît à Sienne (Toscane, Italie) le 25 mars 1347, de parents vertueux, mais qui pourtant, chose incroyable, se firent longtemps ses persécuteurs et entravèrent, autant qu’il leur fut possible, sa vocation religieuse.

Dès l’âge de cinq ans, elle ne montait les escaliers de la maison paternelle qu’à genoux, récitant l’Ave Maria à chaque degré. Vers cette époque, elle eut une apparition de Notre-Seigneur, qui lui révéla tous les secrets de la vie parfaite.

Un jour, l’admirable enfant, se prosternant dans sa chambre, pria la très Sainte Vierge de lui donner son divin Fils pour Époux, et dès lors elle ne songea qu’à la vie religieuse, qui passionnait noblement son âme. Comme ses parents voulaient la marier, Dieu leur fit comprendre par différents signes extraordinaires que leur fille devait rester vierge ; malgré tout, ils persistèrent à la retenir dans le monde. Catherine ne se découragea pas ; elle se fit comme une cellule au fond de son cœur, où elle trouvait toujours son Bien-Aimé.

C’est alors que commença pour elle une vie de telles austérités, que les Vies des Saints nous offrent peu de pareils exemples : disciplines, châssis de fer, cilice, privation de nourriture et de sommeil, elle n’ignora rien de tous ces martyres volontaires ; elle en vint à ne dormir qu’une demi-heure en deux nuits, ce fut la mortification qui lui coûta le plus. C’était une lutte continuelle entre la mère et la fille, la tendresse de l’une voulant éviter à l’autre ce martyre de chaque jour, la passion de la souffrance chez l’une rendant inutile l’humaine compassion de l’autre.

De guerre lasse, il fallut enfin laisser partir au couvent cette fille si chérie et si longtemps maltraitée : Catherine, à l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, entra dans le Tiers Ordre dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate.

Dès lors sa vie devint de plus en plus étonnante. Elle eut quelques tentations pénibles pour son âme angélique ; le Sauveur, pour la récompenser de la victoire, lui apparut couvert des ignominies de sa Passion : « Où étiez-vous donc, Seigneur, pendant ce terrible combat ? – Ma fille, j’étais dans ton cœur, et je me réjouissais de ta fidélité. »

Dans une de ses apparitions, le Sauveur ôta le cœur de la poitrine de sa servante et mit le sien à sa place. Une autre fois, elle reçut les stigmates du divin Crucifié. Souvent, au moment de la communion, l’Hostie s’échappait des mains du prêtre pour voler vers la bouche de Catherine.

Sa vie entière fut un miracle. Dieu permit qu’elle exerçât une immense influence sur son époque, et qu’elle contribuât pour beaucoup à la cessation du grand schisme d’Occident.

Elle meurt le 29 avril 1380, à l’âge de trente-trois ans.

Le procès en canonisation de Catherine de Sienne commence dès 1411, mais est suspendu du fait du Grand Schisme d’Occident et ne reprend qu’après le Concile de Constance et l’élection du pape Martin V (Oddone Colonna, 1417-1431).

C’est le pape Pie II (Enea Silvio Piccolimini, 1458-1464) qui déclare Catherine de Sienne sainte le 29 juin 1461, jour de la fête des apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique vaticane.

Le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878),  dans le décret du 13 avril 1866  déclare Catherine de Sienne Co-patronne de Rome.

Le 18 juin 1939, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) déclare Catherine de Sienne sainte patronne principale d’Italie, au même niveau que saint François d’Assise.

Le 4 octobre 1970, saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) donne à Catherine de Sienne le titre de docteur de l’Église, elle devient ainsi la seconde femme à obtenir cette distinction dans l’Église (après Thérèse d’Avila et avant Thérèse de Lisieux).

Le 1er octobre 1999, saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) la déclare sainte patronne de l’Europe avec Edith Stein et Brigitte de Suède.

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D’une catéchèse du pape Benoît XVI, Audience générale du 24 novembre 2010

Chers frères et sœurs,

Je voudrais aujourd’hui vous parler d’une femme qui a eu un rôle éminent dans l’histoire de l’Eglise. Il s’agit de sainte Catherine de Sienne. Le siècle auquel elle vécut — le XIVe — fut une époque tourmentée pour la vie de l’Eglise et de tout le tissu social en Italie et en Europe. Toutefois, même dans les moments de grandes difficultés, le Seigneur ne cesse de bénir son peuple, suscitant des saints et des saintes qui secouent les esprits et les cœurs provoquant la conversion et le renouveau. Catherine est l’une de celles-ci et, aujourd’hui encore, elle nous parle et nous incite à marcher avec courage vers la sainteté pour être toujours plus pleinement disciples du Seigneur.

Née à Sienne, en 1347, au sein d’une famille très nombreuse, elle mourut dans sa ville natale en 1380. A l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, elle entra dans le Tiers Ordre dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate. En demeurant dans sa famille, elle confirma le vœu de virginité qu’elle avait fait en privé alors qu’elle était encore adolescente, et se consacra à la prière, à la pénitence et aux œuvres de charité, surtout au bénéfice des malades.

Lorsque la renommée de sa sainteté se diffusa, elle fut protagoniste d’une intense activité de conseil spirituel à l’égard de toutes les catégories de personnes: nobles et hommes politiques, artistes et personnes du peuple, personnes consacrées, ecclésiastiques, y compris le Pape Grégoire XI qui à cette époque, résidait à Avignon, et que Catherine exhorta de façon énergique et efficace à revenir à Rome. Elle voyagea beaucoup pour solliciter la réforme intérieure de l’Eglise et pour favoriser la paix entre les Etats: c’est pour cette raison également, que le vénérable Jean-Paul II voulut la déclarer co-patronne de l’Europe: pour que le Vieux continent n’oublie jamais les racines chrétiennes qui sont à la base de son chemin et continue de puiser à l’Evangile les valeurs fondamentales qui assurent la justice et la concorde.

Catherine souffrit beaucoup, comme de nombreux saints. Certains pensèrent même qu’il fallait se méfier d’elle, au point qu’en 1374, six ans avant sa mort, le chapitre général des Dominicains la convoqua à Florence pour l’interroger. Il mirent à ses côtés un frère cultivé et humble, Raymond de Capoue, futur maître général de l’Ordre. Devenu son confesseur et également son «fils spirituel», il écrivit une première biographie complète de la sainte. Elle fut canonisée en 1461.

La doctrine de Catherine, qui apprit à lire au prix de nombreuses difficultés et à écrire à l’âge adulte, est contenue dans le Dialogue de la Divine Providence, ou Livre de la Divine Doctrine, chef d’œuvre de la littérature spirituelle, dans ses Lettres, et dans le recueil de Prières. Son enseignement contient une telle richesse qu’en 1970, le Serviteur de Dieu Paul VI, la déclara Docteur de l’Eglise, titre qui s’ajoutait à celui de co-patronne de la ville de Rome, par volonté du bienheureux Pie IX, et de patronne d’Italie, selon la décision du vénérable Pie XII.

Dans une vision qui ne s’effaça plus jamais du cœur et de l’esprit de Catherine, la Vierge la présenta à Jésus, qui lui donna un anneau splendide, en lui disant: «Moi, ton créateur et sauveur, je t’épouse dans la foi, que tu conserveras toujours pure jusqu’à ce que tu célèbres avec moi tes noces éternelles» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 115, Sienne, 1998). Cet anneau ne demeura visible qu’à elle seule. Dans cet épisode extraordinaire, nous percevons le sens vital de la religiosité de Catherine et de toute spiritualité authentique: le christocentrisme. Le Christ est pour elle comme l’époux, avec lequel existe un rapport d’intimité, de communion et de fidélité; il est le bien-aimé au-delà de tout autre bien.

Cette union profonde avec le Seigneur est illustrée par un autre épisode de la vie de cette éminente mystique: l’échange du cœur. Selon Raymond de Capoue, qui transmit les confidences reçues de Catherine, le Seigneur Jésus lui apparut tenant dans la main un cœur humain rouge resplendissant, lui ouvrit la poitrine, l’y introduisit et dit: «Ma très chère petite fille, de même qu’un jour j’ai pris le cœur que tu m’offrais, voici à présent que je te donne le mien, et désormais, il prendra la place qu’occupait le tien» (ibid.). Catherine a vécu véritablement les paroles de saint Paul: «Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20).

Comme la sainte de Sienne, chaque croyant ressent le besoin de s’uniformiser aux sentiments du Cœur du Christ pour aimer Dieu et son prochain, comme le Christ lui-même aime. Et nous pouvons tous laisser notre cœur se transformer et apprendre à aimer comme le Christ, dans une familiarité avec Lui nourrie par la prière, par la méditation sur la Parole de Dieu et par les Sacrements, en particulier en recevant fréquemment et avec dévotion la sainte communion. Catherine appartient elle aussi à ce groupe de saints eucharistiques, avec lesquels j’ai voulu conclure mon Exhortation apostolique Sacramentum caritatis (cf. n. 94). Chers frères et sœurs, l’Eucharistie est un don d’amour extraordinaire que Dieu nous renouvelle sans cesse pour nourrir notre chemin de foi, renforcer notre espérance, enflammer notre charité, pour nous rendre toujours plus semblables à Lui.

Autour d’une personnalité aussi forte et authentique commença à se constituer une véritable famille spirituelle. Il s’agissait de personnes fascinées par l’autorité morale de cette jeune femme dont la vie atteignait un niveau très élevé, et parfois impressionnées également par les phénomènes mystiques auxquels elles assistaient, comme les extases fréquentes. Beaucoup de gens se mirent à son service et considérèrent surtout comme un privilège d’être guidées spirituellement par Catherine. Ils l’appelaient «maman», car en tant que fils spirituels, ils puisaient en elle la nourriture de l’esprit.

Aujourd’hui aussi l’Eglise tire un grand bénéfice de l’exercice de la maternité spirituelle de nombreuses femmes, consacrées et laïques, qui nourrissent dans les âmes la pensée pour Dieu, qui renforcent la foi des personnes et qui orientent la vie chrétienne vers des sommets toujours plus élevés. «Je vous dis et je vous appelle mon fils — écrit Catherine en s’adressant à l’un de ses fils spirituels Giovanni Sabbatini —, dans la mesure où je vous mets au monde par des prières incessantes et mon désir auprès de Dieu, comme une mère met son fils au monde» (Recueil de lettres, Lettre n. 141: A dom Giovanni de’ Sabbatini). Elle avait l’habitude de s’adresser au frère dominicain Bartolomeo de Dominici par ces mots: «Bien-aimé et très cher frère et fils dans le doux Christ Jésus».

Un autre trait de la spiritualité de Catherine est lié au don des larmes. Celles-ci expriment une extrême et profonde sensibilité, la capacité à s’émouvoir et à éprouver de la tendresse. De nombreux saints ont eu le don des larmes, renouvelant l’émotion de Jésus lui-même, qui n’a pas retenu et caché ses pleurs devant le sépulcre de son ami Lazare et la douleur de Marie et de Marthe, et à la vue de Jérusalem, au cours de ses derniers jours terrestres. Selon Catherine, les larmes des saints se mélangent au Sang du Christ, dont elle a parlé avec un ton vibrant et des images symboliques très efficaces: «Rappelez-vous du Christ crucifié, Dieu et homme (…) Donnez-vous pour objet le Christ crucifié, cachez-vous dans les plaies du Christ crucifié, noyez-vous dans le sang du Christ crucifié» (Recueil de lettres, Lettre n. 21; A une personne que l’on ne nomme pas).

Nous pouvons ici comprendre pourquoi Catherine, bien que consciente des fautes humaines des prêtres, ait toujours éprouvé un très grand respect pour eux: ces derniers dispensent, à travers les sacrements et la Parole, la force salvifique du Sang du Christ. La sainte de Sienne a toujours invité les saints ministres, et également le Pape, qu’elle appelait «doux Christ de la terre», à être fidèles à leurs responsabilités, toujours et seulement animée par son amour profond et constant pour l’Eglise. Avant de mourir, elle dit: «Alors que je quitte mon corps, moi en vérité j’ai consommé et donné ma vie dans l’Eglise et pour la Sainte Eglise, ce qui m’est une grâce très particulière» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 363).

Nous apprenons donc de sainte Catherine la science la plus sublime: connaître et aimer Jésus Christ et son Eglise. Dans le Dialogue de la Divine Providence celle-ci, à travers une image singulière, décrit le Christ comme un pont lancé entre le ciel et la terre. Celui-ci est formé de trois marches constituées par les pieds, par le côté et par la bouche de Jésus. En s’élevant grâce à ces marches, l’âme passe à travers les trois étapes de chaque voie de sanctification: le détachement du péché, la pratique de la vertu et de l’amour, l’union douce et affectueuse avec Dieu.

Chers frères et sœurs, apprenons de sainte Catherine à aimer avec courage, de manière intense et sincère, le Christ et l’Eglise. Faisons donc nôtres les paroles de sainte Catherine que nous lisons dans le Dialogue de la Divine Providence, en conclusion du chapitre qui parle du Christ-pont: «Par miséricorde, tu nous as lavés dans le Sang, par miséricorde, tu voulus converser avec les créatures. O fou d’amour! Il ne t’a pas suffi de t’incarner, mais tu voulus aussi mourir! (…) O miséricorde! Mon cœur étouffe en pensant à toi: car où que je me tourne, je ne trouve que miséricorde» (chap. 30). Merci.

* * *

Chers amis, puisse sainte Catherine de Sienne nous apprendre ainsi la science la plus sublime: aimer avec courage intensément et sincèrement Jésus Christ et aimer l’Eglise! Je salue cordialement les pèlerins francophones: bon séjour à tous!

© Copyright 2010 – Libreria Editrice Vaticana

„M’aimes-tu ?”



dimanche 1er mai 2022
3ème dimanche de Pâques

Point trop n’en faut
Frère Adrien Candiard
Couvent du Caire (Egypte)► écouter
« Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. » (Jn 21, 11)
Huit convives, cent cinquante-trois gros poissons. Je n’ai jamais été doué pour les proportions, mais ça me semble tout de même beaucoup.

Comme à Cana, où Jésus, plutôt que de fournir les quelques bouteilles suffisantes pour finir le repas, s’était cru obligé de changer en vin des centaines de litres d’eau*. Alors certes, Jésus est un convive utile et plein de ressources, mais il est tout de même un peu excessif. On ne lui en demande pas tant.

Ne pourrait-il pas se contenter du nécessaire ? Au fond, nos demandes à Dieu sont généralement assez modestes : la paix dans le monde, le bonheur de ses enfants, un peu de charité pour supporter sa belle-mère ou une place de parking. Et il s’obstine à nous donner bien plus que cela : à se donner lui-même.

À nous donner son Esprit qui vient habiter en nous et faire de nous ses fils et ses filles, qui nous fait entrer dans la vie même de Dieu. Au fond, il n’a rien d’autre à nous donner que lui-même, parce qu’il veut nous donner le meilleur.

Et ce don dépasse infiniment tout ce que nous demandons, tout ce que nous imagions, avec un excès à côté duquel cent cinquante-trois gros poissons pour huit convives paraissent finalement un arrangement assez raisonnable. Jésus donne avec excès pour nous apprendre à demander comme il faut, à prier selon le cœur de Dieu, à la mesure du cœur de Dieu : demander énormément, demander à la folie, quitte à oublier les politesses dont on ne s’embarrasse pas quand on aime.

Demander toujours plus, toujours mieux. Alors nous nous préparerons à recevoir Celui qui seul peut combler nos cœurs en quête d’infini.

Extrait de Signes dans la Bible (2014-2015)

Creștinism necreștinesc

Un articol de Andrei Plesu, Dilema veche 942. Fragment

„Creştinismul e mai „realist“ decît se crede îndeobşte. El ştie că locul desăvîrşirii („Împărăţia“) nu e din lumea aceasta, că lumea aceasta e doar „cale“, loc de trecere, episod tulbure al „războiului nevăzut“. „Angelismul“ poate fi un păcat, dacă încurajează ficţiunea unor vietăţi destrupate, fără dramă, fără dubii, fără evoluţie.

Mi se pare însă legitim ca, atunci cînd cineva mi se recomandă apăsat, aproape răstit, ca fiind creştin, creştin adevărat, aflat zi şi noapte în slujba Creatorului, să mă smintesc dacă vorbele şi faptele sale reuşesc nu să aspire către, ci, dimpotrivă, să se orînduiască împotriva exigenţelor impuse de idealul bunului creştin.

E ceea ce constat adesea, mai cu seamă în cercurile unor militanţi riguroşi, pe care „convertirea“ la credinţă pare să-i fi radicalizat (= împuţinat) pînă la schemă. Erau neliniştiţi, fragezi, întrebători şi au devenit, brusc, autoritari, asfixiaţi de certitudini tăioase, nemiloşi, gata să mînuiască sabia judecăţii pînă la suprimarea „adversarului“, fie el ateu, insuficient „îmbisericit“, neconform politic sau, pur şi simplu, antipatic. Întîlnesc supărător de des creştini care se răfuiesc, drapaţi în suficienţă dogmatică, cu cei care nu le cîntă în strună sau care nu le recunosc îndreptăţirea. Îi văd mobilizîndu-se, răzbunători, împotriva cîte unui „netrebnic“ care i-a dezamăgit.

Au mereu la îndemînă arsenalul unei teologii „penale“: îţi numără relele, îţi exaltă vinovăţia, ba chiar se oferă să-şi asume rolul gîdelui, pentru a uşura sarcina lui Dumnezeu la Judecata de Apoi. În orice caz, te judecă aspru şi sumar, te sermonizează încruntat, te ameninţă.

Au dreptate… şi îşi savurează impudic convingerea că au dreptate, că „îl au pe Dumnezeu“ de partea lor, că, la sfîrşitul vremurilor, se vor uita la tine de sus, din fotoliul de orchestră al unui Paradis rezervat cuminţeniei lor militante şi apropiaţilor lor. Inşi pe care nu-i cunoşti şi cu care nu ai nimic de împărţit dau cu tine de pămînt prin presă şi mai ales pe blog-uri (creştine, evident). Alţii, pe care îi cunoşti şi cărora, din întîmplare, le-ai făcut, la un moment dat, numai bine, te detestă mărunt, cu manifestări de furie golănească: vor să te bată (la propriu!), să te evacueze, dacă se poate, de pe scena publică, să te nimicească.

Creştini plini de ură, gata să mintă, să calomnieze, să practice, stilistic, necuviinţa de periferie, să te batjocorească. Mulţi – puşi pe căpătuială (culturală sau politică, sau, măcar, financiară) – încep să se coloreze politic, să-şi caute oareşce „coledzi“, să ia cu asalt, de dragul cauzei, fireşte, eventuale poziţii publice. Alţii, nemulţumiţi de opacitatea lumii faţă de talentele lor, otrăviţi de gîndul că nu sînt apreciaţi la adevărata lor valoare, se umplu de resentimente, devin sumbri, prizonieri ai conspiraţionismelor de tot soiul, campioni ai bombănelii, ţinînd minte, clipă de clipă, răul, certăreţi, supăraţi pe mai toată lumea, neînduplecaţi.

Nu poţi să nu te întrebi: ce Evanghelie au citit ei? Pe ce nisipuri (luate drept stîncă) îşi construiesc casa? Cum cred că se pot salva printr-o grijulie roboteală pravoslavnică, dublată de slavă deşartă, parapon şi dispreţ faţă de aproapele? Îmi ştiu prea bine defectele, demisiile, nevrednicia, ca să îmi acord dreptul de a-i judeca. Încerc, uneori, să mă rog, neipocrit, pentru ei. Dar să mi se îngăduie, în acelaşi timp, şi această publică spovedanie: le reproşez o (cel puţin) blasfematoare lipsă de respect pentru valorile pe care pretind că le apără. Şi un mod vicios de a vinde drept „credinţă curată“ orgolii, turpitudini şi impulsivităţi rudimentare.”

Préfères-tu les ténèbres, mon âme… ?

… ou la lumière du Christ ressuscité ?

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,16-21.

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ;
mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

Une méditation de
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787)
évêque et docteur de l’Église

Dieu a tant aimé le monde

Les miséricordes dont vous avez été l’objet sont des gages extrêmement sûrs de son amour pour vous. Or, quand Dieu aime une âme et qu’il en est sincèrement aimé, il lui déplaît de trouver en elle la défiance. Si donc vous voulez réjouir son Cœur si aimant, allez à lui, à partir de ce jour, dans toute la mesure que vous pourrez atteindre, avec la plus sincère confiance et la plus libre tendresse.
« J’ai gravé ton nom sur mes mains, disait le Seigneur à Jérusalem ; tes murailles sont toujours devant mes yeux » (cf. Is 49,16). Ainsi vous parle-t-il à vous-même : « Âme chérie, que crains-tu ? pourquoi cette défiance ? Ton nom, je le porte écrit dans mes mains : c’est-à-dire que je ne perds jamais de vue le bien à te faire. Ce sont tes ennemis qui te font trembler ? Sache que le souci de ta défense est tellement présent à ma pensée qu’il m’est impossible de m’en distraire. » (…)
Par-dessus tout avivez votre confiance par la pensée du don que Dieu nous a fait en Jésus-Christ : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3,16). D’où pourrait, s’écrie l’Apôtre, nous venir la crainte que Dieu vous refusât aucun bien, après qu’il a daigné nous faire donation de son Fils même : « Il l’a livré pour nous tous : comment ne nous aurait-il pas donné aussi toutes choses avec lui ? » (Rm 8,32)
« Mes délices sont d’être avec les enfants des hommes » (Pr 8,31). Le paradis de Dieu, pouvons-nous dire, c’est le cœur de l’homme. Dieu vous aime ? Aimez-le. Se délices sont d’être avec vous ? Mettez vos délices à rester avec lui, à passer votre vie entière en sa toute aimable compagnie, qui sera, vous l’espérez bien, le charme de votre éternité.


Méditation de l’Evangile du mercredi 27 avril

Voici une méditation de saint Jean, sur la foi en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu après le récit de la rencontre entre Jésus et Nicodème.

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui, ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui. Celui qui croit en Lui n’est pas jugé ».
Dieu nous donne son Fils unique pour que nous ayons la vie éternelle, et cela à une condition : croire. Et pour bien nous montrer l’amour extrême, porté par Dieu aux hommes, Jean met cet amour en parallèle avec l’amour paternel vis-à-vis d’un Fils unique. Chacun connaît la folie de l’amour qui remplit le cœur d’un père à l’égard de son fils unique…
Puis il développe sa pensée : Dieu n’est pas un justicier, il n’a pas envoyé son Fils pour un règlement de compte, mais pour nous sauver. Le moyen de se sauver est simple : croire ! Croire au Nom du Fils unique de Dieu.


« Celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ! Or, voici en quoi consiste le jugement : c’est que la Lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la Lumière… car leurs œuvres étaient mauvaises ».
La seule condamnation vient du rejet de la Lumière apportée par le Fils unique de Dieu. Il a été élevé sur la croix, car ne fallait-il pas que tout homme le regarde comme le phare, la Lumière du monde ?…


Mais, nous dit jésus, ce qui nous empêche de donner notre adhésion, c’est notre méchanceté foncière, la méchanceté de nos œuvres, qui, dans la Lumière du Christ pendu à la croix, nous apparaissent crûment et nous déplaisent.
Jésus n’est pas venu pour juger et condamner, mais pour sauver et apporter la vie éternelle. C’est l’homme qui, en le refusant librement, se condamne.
La vie de Jésus est une Lumière qui éclaire tout homme.


Père Gabriel

Vestirea cuvântului cu fidelitate și îndrăzneală

De pe facebook, Laurentiu Dancuta

Prea târziu te-am iubit…

3-Gesu_e_Nicodemo

Rugăciunea aceasta ar trebui să răsune zilnic în Biserică și în inima noastră: „Doamne, îngăduie servitorilor tăi să vestească cuvântul tău cu toată îndrăzneala şi întinde-ţi mâna ca să se facă vindecări, semne şi minuni prin numele slujitorului tău sfânt, Isus!” (Fap 4,29-30). Vestirea cuvântului cu fidelitate și îndrăzneală, precum și punerea în evidență a semnelor făcute și astăzi în numele lui Cristos, sunt izvoarele din care se pot naște noi Nicodimi, noi oameni doritori să dialogheze cu Cristos, să-l cunoască și astfel să se apropie de Dumnezeu.

În jurul nostru – ba chiar poate în noi înșine! – există cel puțin un Nicodim. Cunoaștem oameni care sunt ca Nicodim: oameni importanți în societate (Nicodim era unul dintre conducătorii iudeilor, întrucât aparținea probabil Sinedriului), farisei (nu în sensul de ipocriți, ci oameni care chiar iubesc legea și o consideră o expresie a voinței divine și fac tot posibilul pentru…

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„Niente paura, sempre Spirito”

Saint Hilaire (v. 315-367)
évêque de Poitiers et docteur de l’Église
La Trinité, 12

« Tu ne sais pas d’où il vient ni où il va »

Dieu tout-puissant, selon l’apôtre Paul ton Esprit Saint « scrute et connaît les profondeurs de ton être » (1Co 2,10-11), et il intercède pour moi, te parle à ma place par des « gémissements inexprimables » (Rm 8,26). (…) Rien en dehors de toi ne scrute ton mystère ; rien qui soit étranger à toi n’est assez puissant pour mesurer la profondeur de ta majesté infinie. Tout ce qui pénètre en toi est de toi ; rien de ce qui est extérieur à toi n’a le pouvoir de te sonder. (…)
Je crois fermement que ton Esprit Saint vient de toi par ton Fils unique ; même si je ne comprends pas ce mystère, j’en garde la conviction profonde. Car dans les réalités spirituelles qui sont ton domaine, mon esprit est borné, comme l’assure ton Fils unique : « Ne t’étonne pas si je t’ai dit : Il vous faut naître d’en haut. Car l’Esprit Saint souffle où il veut ; tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’eau et de l’Esprit ».
Je crois à ma nouvelle naissance sans la comprendre, et je tiens bon dans la foi ce qui m’échappe. Je sais que j’ai le pouvoir de renaître, mais je ne sais pas comment cela s’accomplit. L’Esprit n’est limité par rien ; il parle quand il veut, il dit ce qu’il veut et où il veut. La raison de son départ et de sa venue me reste inconnue, mais j’ai la conviction profonde de sa présence.

Învierea Domnului – învierea noastră! — PoliteiaWorld

Dragi membri ai Comunității Politeia, din tara si din diaspora, întrucât lumina sfântă a sosit la Ierusalim, putem să spunem, în așteptarea miezului nopții și a Liturghiei de atunci, Hristos a inviat! Pastile sunt sarbatoarea Vieții (orice ar face tiranii lumii, de ieri și de azi), caci Viata este totuna cu Dumnezeu, asa scrie in…

Învierea Domnului – învierea noastră! — PoliteiaWorld

„Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!”

Acatistul Sfintei Învieri a Domnului.

Condac 1:

Apărătorul cel mare și Doamne, biruitorul morții celei veșnice, ca cei ce ne-am izbăvit de omorârea cea duhovnicească, cele de laudă aducem Ție, noi robii Tăi și zidirea Ta. Cel ce ai biruință asupra morții, de moartea păcatelor slobozește-ne pe noi, care grăim: Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Icos 1:

Îngerii, Învierea Ta, Hristoase Mântuitorule, neîncetat o laudă în ceruri. Și pe noi, cei de pe pământ, învrednicește-ne cu inimă curată a-Ți cânta Ție unele ca acestea:
Iisuse, Cel nepătruns, Care luminezi pe toți credincioșii, luminează-ne și pe noi cei ce trăim în întunericul necunoștinței;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți și la toate le dai viață, înviază-ne și pe noi, cei omorâți în păcate;
Iisuse, Cel ce Te-ai înălțat la cer și ai înălțat pe cei ce nădăjduiesc întru Tine, înalță-ne și pe noi, cei plecați spre pământ;
Iisuse, Cel ce șezi de-a dreapta Tatalui și părtași slavei Tale îi faci pe cei ce Te iubesc pe Tine, nu ne lipsi pe noi de slava Ta;
Iisuse, Cel ce vei veni sa judeci viii și mortii, nu ne judeca pe noi după fărădelegile noastre, ci miluiește-ne după mare mila Ta;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 2:

Văzând, Doamne, oamenii căzuți, Te-ai întrupat și ai înviat pe toți, dăruindu-le celor înviați toate spre mântuire. Înviază-ne și pe noi cei omorâți din pricina păcatelor, ca să-Ți cântăm Ție: Aliluia!

Icos 2:

Mintea nu pricepe dumnezeiasca taină, cum izvorul vieții înviază, omorând moartea. Pentru aceasta, numai cu inima simțind bucuria învierii și astfel fiind luminați, cu glas de bucurie duhovnicească grăim către Tine unele ca acestea:
Iisuse, Cel ce ai intrat prin ușile încuiate, intră și în casa sufletelor noastre;
Iisuse, Cel ce ai întâmpinat în cale pe ucenicii Tăi, întâmpină-ne și pe noi, pe calea acestei vieți, și ne mântuiește;
Iisuse, Cel ce ai aprins inimile lor cu cuvintele Tale, aprinde și inima noastra cea rece, spre dorirea de slava Ta;
Iisuse, Cel ce Te-ai cunoscut întru frângerea pâinilor, dă-ne și noua a Te cunoaște în dumnezeiasca împărtășanie;
Iisuse, Cel ce ai făgăduit pe Duhul Sfânt ucenicilor Tăi, trimite-ne și nouă pe acest Duh mângâietor de la Tatăl;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 3:

Cu puterea Ta, cea dumnezeiască, înviind pe Lazăr, înviază-ne și pe noi cei ce suntem doborâți de patimi și zăcem în păcatul nepocainței, ca sculându-ne după glasul Tău, să cântăm cântare: Aliluia!

Icos 3:

Având putere asupra morții, sufletele le-ai chemat din moarte, Iisuse. Cheamă-ne și pe noi, din adâncul păcatelor noastre, ca și noi, curățindu-ne simțirile, Ție, celui ce strălucești cu lumina cea neapropiată, cu bucurie să-Ți aducem cântare de biruință, așa:
Iisuse, biruitorul morții, biruiește patimile noastre cele rele;
Iisuse, Datatorule de viață, dă-ne și noua o viață mântuitoare;
Iisuse, izvorul bucuriei, bucură inima noastră întru îndreptările Tale;
Iisuse, Cel ce ai săturat, cu cinci pâini și doi pești, cinci mii de bărbați în pustie, afară de femei și copii, hrănește-ne și pe noi cu pâinea Ta cerească;
Iisuse, nădejdea celor căzuți, scoate-ne și pe noi din adâncul răutăților noastre;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 4:

Viforul patimilor ne tulbură și ne îneacă; ci Te rog pe Tine Iisuse, întinde-ne, ca și lui Petru, mâna Ta cea de ajutor și, cu puterea Învierii Tale, ridică-ne și ne înalță a cânta Ție: Aliluia!

Icos 4:

Având îmbucurătoarea veste a învierii Tale, Iisuse, cerurile cu vrednicie se veselesc și pământul se bucură; iar noi, prăznuind veselia cea veșnica, îndrăznim a-Ți cânta unele ca acestea:
Iisuse, Cel ce șezi întru lumina cea neapropiată, fii aproape tuturor creștinilor, după îndurările Tale;
Iisuse, Cel ce iubești zidirea Ta, nu ne uita pe noi cei de pe urmă;
Iisuse, Cel ce atragi inimile noastre la Tine, întoarce la Tine și inima noastră cea ticăloasă;
Iisuse, Cel ce împlinești toate cererile cele bune, împlinește și doririle noastre cele bune, ca mai mult decât toate să Te iubim pe Tine;
Iisuse, Cel ce primești orice picătură de lacrimi, nu depărta rugăciunile noastre;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 5:

Viață de Dumnezeu plăcută izvorăște din Tine, o, Iisuse, Fiul Dumnezeului celui viu. Pentru aceea Te rugăm pe Tine, ca să nu ne piardă pe noi ucigătorul de suflete, nici să ne închidă gura ca să murim nepocăiți, ci învrednicește-ne să-Ți cântăm: Aliluia!

Icos 5:

Văzând cu Duhul pe Dumnezeu înviat, veniți să bem băutură nouă, nu din piatră stearpă și neroditoare, ci din izvorul nestricăciunii și purtătorul de viață mormânt al Mântuitorului, care, pe pământul cel neroditor al sufletelor noastre udându-l, ne-a învățat pe toți a cânta unele ca acestea:
Iisuse, Cel ce ne-ai poruncit să primim scump sângele Tău, învrednicește-ne fără de lipsă, a primi acest prea cinstit sânge;
Iisuse, Cel ce trimiți ploaie asupra celor drepți și asupra celor păcătoși, stropește-ne și pe noi cu harul Tău, ca să aducem roadă duhovnicească;
Iisuse, Cel ce nu Te-ai scârbit de păcătoasa care Ți-a sărutat cu lacrimi de pocăință picioarele Tale, da-ne si nouă a-Ți uda picioarele Tale cu lacrimi de umilință;
Iisuse, Cel ce ai întărit pe Toma în credința învierii Tale, dă-ne și nouă credință nefățarnică;
Iisuse, Cel ce ai zis: căutați și veți afla, dă-ne și nouă a Te gasi pe Tine;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 6:

Propovăduind cu duhul neîncetat bucuria învierii tale, celei purtătoare de viață, Iisuse, Dumnezeul nostru, dă să fim și noi, păcătoșii, părtași acestei învieri, ca neîncetat să cântăm în Ierusalimul cel de sus: Aliluia!

Icos 6:

Strălucind la toată lumea cu învierea Sa Domnul Iisus Hristos, acum toate le-a umplut de lumină: și cerul și pământul și cele de dedesubt; ca să prăznuiască toată zidirea Învierea lui Hristos, întru care întăriți fiind vom cânta unele ca acestea:
Iisuse, Cel ce toate le umpli de lumina Ta, luminează și ochii noștri cei întunecați;
Iisuse, Cel ce ai împreunat cerul cu pământul, ridică-ne și pe noi de pe pământ la cer;
Iisuse, Cel ce Te-ai pogorât cu lumina Ta cea dumnezeiască în cele de dedesubt, pogoară-Te și în adâncul inimilor noastre;
Iisuse, Cel ce ai scos din temnițele iadului sufletele ce te așteptau, scoate-ne și pe noi, păcătoșii, din întunericul mâhnirii, căci viața noastră de iad s-a apropiat;
Iisuse, Cel ce tuturor le întinzi prea curatele Tale mâini, cuprinde-ne și pe noi, ticăloșii, în brațele Tale;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 7:

Vrând Domnul Hristos ca să descopere oamenilor puterea dumnezeirii Sale, S-a acoperit cu pecetea lui Caiafa și nestricând-o, înaintea celor ce-L păzeau, ca un purtător de biruință s-a sculat și ne-a învățat a-i cânta: Aliluia!

Icos 7:

Minunat și cu neputință este a pricepe, cum ieri ne-am îngropat împreuna cu Tine, Hristoase, iar azi ne sculăm împreună cu Tine, în Duh. Dar cu bucurie Îți cântăm Ție unele ca acestea:
Iisuse, Cel ce ai înviat și ai dat în dar tuturor viață, întraripează mintea noastră, ca să-Ți urmeze Ție pururea;
Iisuse, Cel ce ai sfințit pământul cu picioarele Tale, sfințește și gândurile noastre, cele care se înalță la Tine;
Iisuse, Cel ce nu ai oprit a se zugrăvi cinstitul Tău chip, dă-ne și nouă a avea pururea în sufletele noastre chipul învierii Tale;
Iisuse, Cel ce ai primit cei doi bani ai văduvei, primește și de la noi cântarea aceasta;
Iisuse, Cel ce n-ai osândit pe femeia desfrânată, ci, prin puterea Ta, ai îndreptat-o pe calea cea buna, nu osândi nici buzele noastre cele întinate care Te sărută pe Tine, prin cântări de laudă;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 8:

Străin lucru, că pe Dumnezeu întrupat și înviat din morți, noi astăzi cu cugetul văzându-L, toată grija cea lumească să o lepădăm. Și că pe Împăratul tuturor să-L primim și să-I cântam Lui: Aliluia!

Icos 8:

Totul ai fost iubire, Iisuse, către omul cel căzut, și ai pus la dumnezeiasca strajă pe de Dumnezeu grăitorul Avacum, să stea împreună cu noi și să arate pe îngerul cel purtător de lumină, care a grăit luminat despre învierea ta. Pentru aceasta și noi grăim Ție unele ca acestea:
Iisuse, Cel ce ai fost păzit de ostași, trimite la straja sufletelor noastre pe ingerul păzitor, pe care noi îl alungăm cu păcatele noastre, ca să ne păzească și să ne călăuzească spre mântuire, pentru învierea Ta;
Iisuse, Cel ce ai orbit cu dumnezeiasca Ta strălucire ochii celor ce Te străjuiau, întoarce ochii noștri de la deșertăciune și-i luminează, spre cunoștința adevărului;
Iisuse, Cel ce ai întrebat pe Apostolul Petru: „Mă iubești?”, dă-ne și noua să avem chipul dragostei lui de la urmă;
Iisuse, Cel ce ai iertat lui Petru Apostolul lepădarea de Tine, iartă și nouă lepădările cele din fiecare ceas, de poruncile Tale;
Iisuse, Cel ce ai dat putere Apostolilor Tăi, a lega și a dezlega, dezleagă-ne și pe noi de nedreptățile noastre;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 9:

Toată firea omenească în Tine s-a preaslăvit, cu învierea Ta, Iisuse, și prin aceasta s-a dăruit nestricăciune trupurilor sfinților, adeverindu-se aceasta prin moaștele sfinților și cântându-Ți cu umilință: Aliluia!

Icos 9:

De Dumnezeu grăitorii ritori mânecă cu duhul întâmpinând ieșirea din mormânt, și în loc de mir, cântare Îți aduc Ție, ca soarelui dreptății și Stăpânului; cu ale căror cântări, primește și aceste rugăciuni ale noastre:
Iisuse, Cel ce ai primit mirul cel vărsat pe Tine, primește și ale noastre cântări de laudă, de mulțumire și de cerere;
Iisuse, soarele dreptății, luminează sufletele noastre cele întunecate;
Iisuse, Cel ce pe pescari i-ai făcut vânători de oameni, atrage și voia noastră cea rea, spre ascultarea Ta;
Iisuse, Cel ce pe Saul l-ai prefăcut în mai-marele Apostol, înțelepțește-ne și pe noi cei ce rătăcim;
Iisuse, pentru rugăciunile acestui Apostol și ale tuturor sfinților Tăi, fie-Ți milă de noi păcătoșii;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 10:

Voind a mântui neamul omenesc, Iisuse, Te-ai pogorât pe pământ și Însuți Dumnezeu fiind, ai primit neputințele noastre, ca și în ele să se arate puterea Ta, care ne îndeamnă a cânta: Aliluia!

Icos 10:

Cel ce ai înviat, Iisuse Hristoase, Mântuitorul și Dumnezeul nostru, Tu, Cel ce Te-ai pogorât în cele mai de jos ale pământului și ai sfărâmat legăturile cele veșnice, în care se țineau legate sufletele, slobozește-ne și pe noi de legăturile păcatului, ca să-Ți cântăm Ție unele ca acestea:
Iisuse, Cel ce ai încredințat pe iubitul Tău ucenic Maicii Tale, încredințează-ne și pe noi îngrijirii ei, celei mântuitoare;
Iisuse, Cel ce suferințele Maicii Tale le-ai prefăcut în bucurie, dă-ne și nouă, nevrednicilor, cu răbdare să purtăm crucea noastră;
Iisuse, Cel ce ai dat lumii ocrotitoare pe Maica Ta, dă-ne și nouă, păcătoșilor, ca să fim sub acoperământul ei;
Iisuse, Cel ce nu ai oprit pe prunci a se atinge de Tine, dă-ne și nouă blândețile și curăția inimii pruncilor;
Iisuse, Cel ce ai liberat pe desfrânata și i-ai poruncit de acum să nu mai păcătuiască, dă-ne și nouă ca de acum să nu Te mai întristăm;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 11:

Cântare de umilință, despre învierea Ta, binevoiește ca să-Ți aducem Ție, Mântuitorul nostru. Și prin aceasta să primească sufletele noastre mirul vindecărilor de nălucirile cele vătămătoare, ca să-Ți cântăm Ție pururea: Aliluia!

Icos 11:

Primind, prin învierea Ta, razele strălucitoare ale darului, și prin aceasta, ca prin oglindă, duhovnicește văzând scularea Ta cea aducătoare de viață, ne închinăm cinstitei Tale cruci și slăvitei învierii Tale, pe care o lăudam și o slăvim, cântând așa:
Iisuse, Cel ce ai plecat cerul, primește și rugăciunea noastră, ca un îndurător;
Iisuse, Cel ce ai adormit cu trupul ca un muritor, omoară poftele noastre cele trupești;
Iisuse, Cel ce Te-ai dat cu totul pentru mântuirea noastră, da-ne și nouă cu totul a ne preda Ție;
Iisuse, Cel ce Te-ai suit la ceruri, ca să pregătești locașuri celor ce Te iubesc pe Tine, așază-ne și pe noi în locașurile Tale;
Iisuse, Cel ce șezi de-a dreapta Tatălui, numără-ne și pe noi cu oile cele de-a dreapta Ta;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 12:

Darul Tău dă-ni-l nouă, Iisuse, Cel ce pe toți ne-ai iubit, și primește rugăciunea noastră, ca o pârgă, ce-Ți aducem Ție. Și depărtează de la sufletele noastre tot gândul cel viclean, ca fără osândă să-Ți cântam Ție: Aliluia!

Icos 12:

Cântând preaslăvită învierea Ta, Te slăvim pe Tine, o, Iisuse Hristoase, Dumnezeul nostru, și credem că dăruiești tuturor viața veșnică. Pentru aceasta, întru această numită și sfânta zi, ca frații unul pe altul să ne îmbrățișăm. Iar pe cei ce ne urăsc pe noi, să-i iertăm pentru învierea Ta. Deci cu o gură și cu o inimă să cântăm unele ca acestea:
Iisuse, Cel ce binecuvintezi pe cei ce Te binecuvintează pe Tine, binecuvintează și acum osteneala noastră cea după putere;
Iisuse, Cel ce sfințești pe cei ce nădăjduiesc întru Tine, sfințește și doririle și gândurile noastre;
Iisuse, Cel ce Te-ai făgăduit să fii cu cei credincioși până la sfârșitul veacului, fii neîncetat și cu noi păcătoșii;
Iisuse, Cuvântul cel Adevărat al Tatălui, curăță cuvintele noastre cele nevrednice, ca să Te lăudăm pe Tine;
Iisuse, Paștile cele mântuitoare, care duc de la moarte la viață, sălășluiește-ne în locașul Tău, luminându-ne haina sufletelor noastre;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 13:

O, Iisuse Hristoase, Cel ce ai călcat cu moartea pe moarte și celor din morminte le-ai dăruit viața, primește ca un miros de bună mireasmă duhovnicească această puțină rugăciune. Și dăruiește-ne nouă, celor ce suntem în mormântul nesimțirii, viața veșnică, ca să-Ți cântăm Ție: Aliluia!

Icos 1:

Îngerii, Învierea Ta, Hristoase Mântuitorule, neîncetat o laudă în ceruri. Și pe noi, cei de pe pământ, învrednicește-ne cu inimă curată a-Ți cânta Ție unele ca acestea:
Iisuse, Cel nepătruns, Care luminezi pe toți credincioșii, luminează-ne și pe noi cei ce trăim în întunericul necunoștinței;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți și la toate le dai viață, înviază-ne și pe noi, cei omorâți în păcate;
Iisuse, Cel ce Te-ai înălțat la cer și ai înălțat pe cei ce nădăjduiesc întru Tine, înalță-ne și pe noi, cei plecați spre pământ;
Iisuse, Cel ce șezi de-a dreapta Tatalui și părtași slavei Tale îi faci pe cei ce Te iubesc pe Tine, nu ne lipsi pe noi de slava Ta;
Iisuse, Cel ce vei veni sa judeci viii și mortii, nu ne judeca pe noi după fărădelegile noastre, ci miluiește-ne după mare mila Ta;
Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!

Condac 1:

Apărătorul cel mare și Doamne, biruitorul morții celei veșnice, ca cei ce ne-am izbăvit de omorârea cea duhovnicească, cele de laudă aducem Ție, noi robii Tăi și zidirea Ta. Cel ce ai biruință asupra morții, de moartea păcatelor slobozește-ne pe noi, care grăim: Iisuse, Cel ce ai înviat din morți, înviază și sufletele noastre!