„Se rendre attentif à Celui qui est déjà là!”

Chaque jour de l’Avent, Aleteia réserve à ses lecteurs une jolie surprise. Une prière, un conte, un chant et plein d’autres pépites pour égayer votre journée et vous accompagner joyeusement sur le chemin de Noël.

Aujourd’hui, laissez-vous guider par un conseil très simple de sainte Thérèse d’Avila pour illuminer votre quotidien chaque jour de l’Avent. Dans le Chemin de perfection, la mystique espagnole du XVIe explique que la chose la plus importante à faire pendant le temps d’attente de Noël, c’est de tourner son cœur vers la présence de Dieu qui est déjà en nous. Cette Présence est mystérieusement déjà là ! Ici et maintenant :

Se rendre attentif à Celui qui est déjà là !

« Si on parle, tâcher de se rappeler qu’il y a en nous-même quelqu’un à qui parler ; si on écoute, se rappeler qu’on doit écouter Celui qui nous parle de plus près. Enfin, songer que nous pouvons, si nous le voulons, ne jamais nous éloigner d’une si bonne compagnie et regretter de laisser parfois longtemps seul notre Père, qui a besoin de nous ; si possible, souvent dans la journée ; sinon, quelquefois. Quand cette habitude sera prise, vous y gagnerez tôt ou tard. Lorsque le Seigneur vous l’aura accordée, vous ne voudrez l’échanger contre aucun trésor. » (Chemin de perfection).

Veiller dans l’attente de Celui qui vient, c’est se rendre attentif à la présence de Celui qui est déjà là ! Une vérité qu’il est facile d’ignorer, comme c’était le cas de sainte Thérèse :

« Cela fut obscur pour moi pendant un certain temps. Je comprenais bien que j’avais une âme, mais ce que méritait cette âme, qui l’habitait, je ne le comprenais point ; mes yeux, pour ne pas voir, étaient sans doute bouchés par les vanités de la vie. Il m’est avis que si j’avais compris, comme je le fais aujourd’hui, qu’en ce tout petit palais qu’est mon âme habite un si grand Roi, je ne l’aurais pas laissé seul si souvent, je me serais tenue de temps en temps auprès de Lui, et j’aurais fait le nécessaire pour que le palais soit moins sale » (Chemin de perfection).

Mais concrètement, comment se tourner régulièrement vers cette présence intérieure de Dieu ? Un des moyens très simples, suggéré par le frère carme Anthony-Joseph Pinelli est de choisir un verset de l’Écriture, de préférence un verset en « tu », à adresser à Dieu tout au long de la journée (dès qu’on a précisément 5 secondes) un verset de psaume :

« Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route » (Ps 118, 105) ;
« Écoute, Seigneur, je t’appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! » (Ps 26, 7) ;
« Tu es mon Dieu ! je n’ai pas d’autre bonheur que toi » (Ps 15, 2).

Pour aller plus loin, suivez la retraite en ligne de l’Avent avec les saints du Carmel.

Requiem aeternam dona eis, Domine

Wikipedia

Le Requiem (forme à l’accusatif du latin requies signifiant repos) ou Messe de Requiem est une messe de l’Église catholique qui a lieu juste avant un enterrement ou lors de cérémonies du souvenir. C’est une prière pour les âmes des défunts, aussi connue sous le nom latin de Missa pro defunctis ou Missa defunctorum (Messe pour les défunts ou Messe des défunts). Elle est parfois pratiquée par d’autres Églises chrétiennes comme les Églises anglicane et orthodoxe.

Son nom vient du premier mot (l’incipit) de l’Introït : Requiem æternam dona ei [ou eis], Domine, et lux perpetua luceat ei [ou eis] (Donne-lui/donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière perpétuelle luise pour lui/pour eux).

Requiem est aussi le nom de nombreuses compositions musicales entendues lors du service liturgique ou utilisées comme pièce de concert. À l’origine, ces compositions musicales classiques de Requiem étaient données pendant le service funèbre et étaient conçues pour pouvoir s’intégrer à la liturgie. Elles étaient essentiellement chantées par un chœur, chacun d’eux étant précédé par l’intonation chantée par le célébrant. Elles s’éloignèrent de la liturgie quand on y adjoignit des parties de solistes chantées assez importantes, ainsi qu’une partie orchestrale d’accompagnement. Ce mode d’exécution est à présent rare.

LA ÎNCEPUT A FOST RELATIA

Dintr-o alta talmacire publicata de editura Sapientia. „Cale de îndumnezeire”.

Originalul: Eloi LECLERC, Chemin de contemplation.

„Nimeni nu poate pretinde să-i stea alături lui Dumnezeu. Dumnezeu, în bunătatea sa pe care gândul nu o poate cuprinde, a dorit să-l unească pe om cu el. Cine este oare Dumnezeu, ca să ne iubească astfel? Nu e dăruirea cea mai de seamă trăsătură a lui Dumnezeu, cea mai de seamă glorie a sa…? Viaţa divină curge înspre noi, vine să ne cuprindă ca un uriaş talaz. Să ne întoarcem, aşadar, privirea către marele proiect iubitor ce ne dezvăluie pe deplin Cine este Dumnezeu. Să ne ciulim urechile, ascultând „torentul ce se prăvăleşte înspre Izvorul său”, cum scria Claudel.

De-a lungul întregii istorii a lui Israel se afirmă voinţa lui Dumnezeu de a-i ieşi în întâmpinare omului, de a intra într-o relaţie de prietenie cu el, de a încheia o alianţă cu poporul său. În Vechiul Testament, Dumnezeu se dezvăluie, în primul rând, ca existenţă de sine stătătoare („Eu sunt”), ca Fiinţă Supremă, însă şi ca Persoană: entitate vie, receptivă, dispusă să intre în contact cu alte persoane. Dumnezeu se autodefineşte prin relaţie. Când Moise îi cere să-i spună numele, răspunde: „Vei spune fiilor lui Israel: Domnul, Dumnezeul părinţilor voştri, Dumnezeul lui Abraham, Dumnezeul lui Isaac, Dumnezeul lui Iacob, m-a trimis către voi. Acesta este numele meu pentru veşnicie, aşa voi fi invocat în veac de veac…” (Ex 3,15) „Eu sunt Dumnezeul părinţilor tăi, Dumnezeul lui Abraham, Dumnezeul lui Isaac şi Dumnezeul lui Iacob” (Ex 3,6).

Prière de consentement/ Centering Prayer

La méthode, selon Thomas Keating

 

Conseils pratiques 

Choisis un mot sacré comme symbole de ton intention à consentir à la présence et à l’action de Dieu en toi. 

  • Le mot sacré exprime notre intention de consentir à la présence et à l’action de Dieu en nous.
 
  • Le mot sacré est choisi pendant une brève période de prière en demandant à l’Esprit Saint de nous inspirer celui qui nous conviendra le mieux. 
    • Exemples : Dieu, Seigneur, Jésus, Père, Mère, Marie ; ou en d’autres langues : Kyrie, Abba, Mater, Maria. 
    • Autres possibilités : Amour, Paix, Pitié, Silence, Calme, Foi, Oui ; ou en d’autres langues : Shalom, Amen. 
  • Pour certains, un simple coup d’œil intérieur sur la présence Divine ou la prise de conscience de sa propre respiration pourrait mieux convenir qu’un mot sacré. Les instructions relatives au mot sacré s’appliquent de la même façon à ces symboles.
  • Le mot sacré n’est pas sacré pour son sens, mais pour le sens que nous lui donnons, à savoir comme expression de notre intention et de notre consentement.
  • Après avoir choisi le mot sacré, nous ne le changeons pas pendant le temps de prière, parce que cela nous obligerait à penser à nouveau.

Assis confortablement, les yeux clos, prends quelques minutes pour t’apaiser, puis introduis tout en douceur et silencieusement le mot sacré, comme symbole de ton consentement à la présence et à l’action de Dieu en toi.

  • Etre « assis confortablement » signifie relativement confortablement ; la position ne doit pas être trop confortable pour ne pas nous inciter à nous endormir ; mais elle doit l’être assez de façon à éviter de penser à l’inconfort de notre corps durant le temps de prière. 
  • Quelle que soit la position choisie, toujours garder le dos droit, mais sans tension.
  • Fermer délicatement les yeux pour nous détacher de ce qui se passe autour de nous et en nous.
  • Introduire tout en douceur le mot sacré, comme si nous voulions déposer une bulle de savon sur une feuille.
  • Si nous nous endormons, nous continuons de prier quelques minutes après nous être réveillés, pour autant que nous en ayons le temps.
  • Les pensées sont inévitables et font parties intégrantes de la prière de consentement.
  • Revenir « tout en douceur au mot sacré », signifie le faire avec le moins d’effort possible. C’est la seule activité que nous ayons durant une période de prière de consentement.
  • Durant le temps de prière de consentement, le mot sacré peut devenir vague ou même disparaître.
  • A la fin de la période de prière, reste en silence avec les yeux clos encore quelques minutes.
    • Ces 2 minutes supplémentaires nous permettent d’emporter cette atmosphère de silence dans notre vie quotidienne.
    • Si la prière est faite en groupe, celui qui l’anime peut réciter tout doucement une prière, comme le Notre Père, pendant les 2 minutes supplémentaires, tandis que les autres écoutent.

Quelques suggestions 

La durée minimum pour cette prière est de 20 minutes. Deux périodes de 20 minutes par jour sont recommandées, une le matin en se levant et l’autre en fin d’après-midi ou en début de soirée. Avec de la pratique, la durée peut augmenter à 30 minutes ou plus.

 

Les effets principaux de la prière de consentement ne se produisent pas durant la période de prière, mais dans la vie quotidienne.

La prière de consentement nous familiarise avec la première langue de Dieu, qui est le silence.

„Memorare”

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé votre secours, ait été abandonné.
Animé d’une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je cours vers vous, je viens à vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds.
Ô Mère du Verbe ne rejetez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer.
Ainsi soit-il.
Prière de saint Bernard. Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux, né en 1090 à Fontaine-lès-Dijon et mort le 20 août 1153 à l’abbaye de Clairvaux, est un moine français, réformateur de la vie religieuse.
Remember, O most gracious Virgin Mary, that never was it known that anyone who fled to thy protection, implored thy help, or sought thine intercession was left unaided.Inspired by this confidence, I fly unto thee, O Virgin of virgins, my mother; to thee do I come, before thee I stand, sinful and sorrowful. O Mother of the Word Incarnate, despise not my petitions, but in thy mercy hear and answer me. Amen.

A prayer by Bernard de Clairvaux

 

 

Comment « descendre » dans « la crypte » de son cœur ?

Pratiquement, comment faire pour aller vers cette intériorité ? Pour accueillir Celui qui est prière en nous, que nous ne voyons pas, que nous ne sentons pas ? Question et réponse par Françoise Froidevaux

 

L’expérience de convertis nous dit que ce cœur profond, ce lieu de la foi, peut être approché, réveillé par une attitude du corps.

Charles de Foucauld s’approche du confessionnal  de l’Abbé Huvelin pour prendre rendez-vous et discuter, mais il entend, à deux reprises: « Mettez-vous à genoux et confessez-vous! » Pas de discussions, même très spirituelles, mais une pratique d’humilité du corps :

«  Mettez-vous à genoux» et des lèvres : << Confessez-­vous».

La tête de Charles de Foucauld n’est pas encore capable de foi, mais ses genoux peuvent exprimer quelque chose. On pourrait dire aussi que le corps sait des choses qu’ignore la tête. En se mettant à genoux, Charles de Foucauld fait, sans le savoir, l’acte de foi qu’il cherchait et il dit son mal et l’expose ainsi à la miséricorde. Quand il sort du confessionnal, il n’a plus de problèmes de foi. Il est en relation vive avec le Dieu de Jésus-christ.

Madeleine Delbrêl, femme et chrétienne dans le milieu marxiste de la ville d’Ivry,  raconte sa conversion.

Quand elle commence à se poser la question « Dieu existerait-il ?», elle écrit : «Si je voulais être sincère, écrit-elle, Dieu n’étant plus rigoureusement impossible, ne devait pas être traité comme sûrement inexistant. Je choisis donc ce qui me paraissait le mieux traduire mon changement de perspective: je décidai de prier. Dès la première fois, je priai à genoux… » Madeleine Delbrêl commence donc par faire. Avant même de croire, elle prie, et elle prie à genoux. Les idées peuvent toujours tromper, le corps ne trompera pas. Dieu n’a pas refusé de se révéler à cette femme qui a su Le prier à genoux avant même de le connaître. Il lui a confié un message spirituel qui fait vivre beaucoup d’hommes et de femmes.

De même pour Etty Hillesum, le processus qui l’y a conduite semble le même que pour Charles de Foucauld ou Madeleine Delbrêl. Très curieusement, le combat personnel d’Etty, lorsqu’elle commence à entrevoir un monde spirituel, prend une tournure très concrète : la question, pour elle, est de savoir s’il faut, si elle peut, si elle veut s’agenouiller, éventuellement joindre les mains, et prononcer le Nom de Dieu. Ces actes simples qui, à nous chrétiens, vont pour ainsi dire de soi, ont pour elle une telle plénitude, un tel poids, qu’elle ne peut s’y résoudre d’emblée. Voici ce qu’elle dit: « Et Dieu? La fille qui ne savait pas s’agenouiller a fini par l’apprendre, sur le rude tapis de sisal d’une salle de bains un peu fouillis »   (d’après une conférence du Père Ghislain Lafont)

Il n’y a pas de méthode pour être présent à quelqu’un dans l’amour. Mais l’expérience chrétienne depuis 2000 ans a noté des points de repères fondamentaux.

   La porte d’entrée dans la prière est très importante. Passer 5 à 10 minutes à d’abord accueillir ce que je suis dans ma réalité tel que Dieu m’a créé  et doucement entrer en relation vivante avec Dieu qui  m’attend. Cette porte d’entrée est valable autant pour la méditation que pour l’oraison et la lecture de la Parole.

C’est comme à la piscine : d’abord passer au  vestiaire pour se préparer (lieu, corps), puis on s’approche du bord de la piscine avec l’écoute de la Parole mais attention à  ne pas partir avant le plongeon : cœur à cœur où je choisis de faire confiance à la Parole, et de dire : je crois en Toi.