The Earth, „Our ruined lifeless planet”…???

This idea of nuclear weapons of mass extermination is utterly and absolutely horrible. It is a thing which no man with one spark of humanity can tolerate. I will not pretend to obey a government which is organising the massacre of the whole of mankind. I will do anything I can to oppose such Governments in any non-violent way that seems likely to be fruitful, and I should exhort all of you to feel the same way. We cannot obey these murderers. They are wicked and abominable. They are the wickedest people that ever lived in the history of man and it is our duty to do what we can.”

Bertrand Russell, Speech encouraging civil disobedience in support of nuclear disarmament (15 April 1961)

Image: Bertrand Russell upon his release from Brixton Prison. In 1961, Russell, then 89 years-old, was jailed in Brixton Prison after taking part in an anti-nuclear peace rally in London. During his sentencing, the magistrate offered to spare Russell jail if he promised to behave well in the future. Russell replied: ‘No, I won’t’.

You, your families, your friends and your countries are to be exterminated by the common decision of a few brutal but powerful men. To please these men, all the private affections, all the public hopes, all that has been achieved in art, and knowledge and thought and all that might be achieved hereafter is to be wiped out forever. Our ruined lifeless planet will continue for countless ages to circle aimlessly round the sun unredeemed by the joys and loves, the occasional wisdom and the power to create beauty which have given value to human life.”

— Bertrand Russell, Leaflet issued while Russell was in Brixton Prison (1961)

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Visite dans un cimetière à la campagne*

 

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Par Henri Nouwen

„Chaque fois que je vais visiter mon père à Geysteren, je me rends à ce petit cimetière. Près de l’entrée, sur le côté gauche, se trouve la tombe de maman, avec une croix de bois toute simple, portant son nom et les dates de sa naissance et de sa mort, peints en blanc. Des plantes vivaces entourent l’endroit où repose son corps, et, au centre, poussent des violettes. Quand je me tiens devant cette tombe si dépouillée, les yeux à la croix, à écouter la brise chanter dans le feuillage des peupliers, je sais que je ne suis pas seul.

Maman est là, et elle me parle. Aucune voix mystérieuse ne se fait entendre, mais elle est là avec moi, comme toujours. Et cela en dépit des quatorze années écoulées depuis son départ. Je le sais, puisque j’en ai une connaissance intime. Bercé par le calme de ce beau cimetière où il m’est si facile de me recueillir en solitude, j’entends maman me parler : elle me dit que je dois rester fidèle à mon propre voyage, et qu’il ne faut pas avoir peur face à la perspective de la rejoindre un jour dans la mort.

 Comme je me tiens là, devant la tombe de ma mère, les cercles de défunts qui m’entourent s’élargit. Je ne suis pas seulement au milieu des villageois de Geysteren qui ont ici leur sépulture, mais aussi parmi des gens de ma famille et des amis. Le cercle de ceux dont les actes et les paroles ont façonné ma vie et ont modelé mes pensées est encore plus large. Au-delà, il y a les innombrables cercles d’hommes et de femmes dont je ne connais pas les noms : tout ce que je sais, c’est qu’ils ont fait le même voyage que je fais, qu’ils ont connu, chacun à sa façon, les peines et les joies de la vie humaine.

 Les peupliers de ce petit cimetière à Geysteren murmurent leur chant pour tous ceux qui y ont leur sépulture et pour tous les autres défunts. Il y en a qu’on a déposés dans leur tombe avec tendresse, comme le fut ma mère, mais d’aucuns y ont tout bonnement été déposés puis oubliés. Sans compter les nombreux êtres humains jetés dans des fosses communes dont peu de gens connaissent l’emplacement, où personne ne vient jamais se recueillir. Pour tous, chante le bruissement des feuilles de ces peupliers ; et moi, me tenant debout parmi les tombes, j’éprouve de la gratitude pour ce que je suis – un être humain comme l’ont été tous les défunts ensevelis ici ; comme eux, je suis aussi appelé à mourir un jour. Pour cela aussi, je suis reconnaissant.

C’est un grand don de savoir au plus profond de soi que nous sommes tous frères et sœurs dans la grande famille humaine et que, quelques différents que soient nos cultures, langues, religions, quel que soit notre style de vie, ou notre travail, nous sommes tous des mortels appelés à remettre nos vies entre les mains d’un Dieu aimant. Quel don, de se sentir lié à tant et tant d’autres hommes qui ont fait le grand passage; oui, c’est une source de paix et de sérénité… Quand je fais l’expérience de ce lien, je comprends d’une manière nouvelle ce que c’est qu’accompagner ceux qui meurent. C’est les relier au grand nombre de ceux qui quittent ce monde maintenant ou qui l’ont fait, et leur faire découvrir que la chaîne humaine remonte très loin, que la solidarité humaine va jusqu’au-delà des frontières de nos courtes vies.

 Frères et sœurs, ce passage est pour tous.”

* D’après Our Greatest Gift, a Meditation on dying and caring, 1994.

 

Requiem aeternam dona eis, Domine

Wikipedia

Le Requiem (forme à l’accusatif du latin requies signifiant repos) ou Messe de Requiem est une messe de l’Église catholique qui a lieu juste avant un enterrement ou lors de cérémonies du souvenir. C’est une prière pour les âmes des défunts, aussi connue sous le nom latin de Missa pro defunctis ou Missa defunctorum (Messe pour les défunts ou Messe des défunts). Elle est parfois pratiquée par d’autres Églises chrétiennes comme les Églises anglicane et orthodoxe.

Son nom vient du premier mot (l’incipit) de l’Introït : Requiem æternam dona ei [ou eis], Domine, et lux perpetua luceat ei [ou eis] (Donne-lui/donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière perpétuelle luise pour lui/pour eux).

Requiem est aussi le nom de nombreuses compositions musicales entendues lors du service liturgique ou utilisées comme pièce de concert. À l’origine, ces compositions musicales classiques de Requiem étaient données pendant le service funèbre et étaient conçues pour pouvoir s’intégrer à la liturgie. Elles étaient essentiellement chantées par un chœur, chacun d’eux étant précédé par l’intonation chantée par le célébrant. Elles s’éloignèrent de la liturgie quand on y adjoignit des parties de solistes chantées assez importantes, ainsi qu’une partie orchestrale d’accompagnement. Ce mode d’exécution est à présent rare.